Couturiers·ères amateurs·trices ou professionnels·les et makers (passionné d’imprimante 3D) viennent en aide à de nombreux professionnels en fabriquant des masques grand-public.
Parmi tous les élans solidaires qui naissent jour après jour, nous en avons sélectionné quelques-uns :
Les couturières solidaires de Loire-Atlantique
Sur le réseau social Facebook, ce groupe public regroupe plus de 900 personnes qui œuvrent quotidiennement pour répondre aux demandes de masques grand-publicà travers le département. L’organisation est bien rodée : récapitulatifs journaliers des besoins, tutoriels de fabrication, messages privés pour mettre en relation. Ça marche !
La Recyclerie Tri porteur à Fontenay-le-Comte
À Fontenay-le-Comte, des infirmières libérales étaient à la recherche de blouses. Elles se sont rendues à la Recyclerie le Tri porteur qui en avait quelques-unes en stock. Mais cela n’était pas suffisant, car l’idéal est de pouvoir changer de blouse à chaque visite de patient pour éviter le risque de contamination. Le responsable du Tri porteur a mise en relation Sophie Gobert, couturière de métier et bénévole au Tri porteur, avec la direction des tissus Télor pour la confectionner de blouses. Sophie Gobert a confectionné une trentaine de blouses en une semaine.
Sophie Gobert a télécharger le patron pour fabriquer ses blouses sur www.faisuneblouse.com , une initiative citoyenne initiée par du personnel soignant et des civils.
Par la suite, la bénévole du tri porteur s’est lancée dans la confection de masques à destination des personnels soignants : « Nous sommes en train de fournir 1 000 masques en tissu, normés Afnor ». Les masques en tissu sont aussi «en vente au prix de 4€/l’unité pour le grand public», à commander auprès du Tri-porteur. Tél : 06 14 51 34 99.
Source : Ouest France
Les visières de l’Atlantique, une belle histoire loin d’être finie, racontée par l’association A Vos Soins :
« Comment résumer une expérience de 3 semaines de folie. Alexandre (maker, c’est-à-dire que c’est un passionné d’imprimante 3D), suite à notre appel aux dons, nous a contactés et nous a proposés une solution de visière en impression 3D. C’était le 21 mars. A contrario des libéraux, à qui il avait proposé cette solution, nous acceptions de faire un test que nous validions dans la journée. Et à partir de ce moment, tout a été très rapide, le « buzz » est parti. Nous postions une photo sur les réseaux et les demandes sont venues de partout. Nous l’avons proposé également aux autres centres de santé de la région, à la fédération nationale des centres de santé,…
Du côté des Makers de la région nazairienne, une organisation s’est construite autour d’Alexandre, du Blue Lab et de Damien. C’était intense, les téléphones surchauffaient, on dormait très peu,… Nous ne nous connaissions pas et pourtant pendant 3 semaines, nous avons avancé ensemble dans l’intérêt des soignants pour faire de la prévention face au COVID quand il manquait énormément de matériel de protection.
Nous avons changé de métiers. Nos 3 chargées de projets MarSOINS sont devenues responsables logistique et référents makers.
Au final, avec le concours de Third une start-up nazairienne venue en renfort c’est près de 8000 visières produites et distribuées partout en France gratuitement ou à coût matière. »