Le sport dans l’ESS en Pays de la Loire

Dossier thématique #7 – mis à jour le 2 septembre 2022

Ce dossier a été réalisé avec le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) des Pays de la Loire ainsi qu’avec nos adhérents participant au groupe de travail Impacts.

Édito

2 septembre 2022

Le sport dans l’ESS

Acteur de l’Économie Sociale et Solidaire et élément structurant à travers son rôle éducatif, son impact économique, social et sur la santé, le sport constitue un levier pour le développement durable des territoires. En Pays de la Loire, le sport est le secteur où l’on trouve le plus d’associations, à égalité avec le secteur des loisirs et de la vie sociale : près de 20 000 d’entre elles (22 %), œuvraient dans le domaine du sport en 2019. C’est aussi le second secteur qui crée le plus d’associations, derrière la culture.

Le milieu associatif en général a été particulièrement touché par la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons depuis mars 2020. Et le milieu associatif et sportif n’a pas été épargné : confinement et couvre-feu, suspension des activités et jauges d’accueil du public. Toutes ces contraintes ont impacté les activités de ces associations entrainant une baisse de l’engagement bénévole et du nombre de licencié·es.

Est-ce une hémorragie conjoncturelle ou cela correspond-il à une baisse définitive ?

A été lancée cette année, la Conférence Régionale du Sport, lieu d’échange pour imaginer l’avenir des politiques sportives et définir la stratégie en région dans le cadre d’un Projet Sportif Territorial (PST) pour les 5 ans à venir. Elle regroupe tous les acteurs locaux du sport et donne plus de place aux collectivités territoriales, aux côtés de l’Etat, du mouvement sportif et du monde économique et social.

Cette Conférence Régionale du Sport est déterminante car elle doit permettre de relancer la pratique sportive pour tou·tes notamment grâce aux mesures du plan de relance gouvernemental et à la mobilisation des collectivités territoriales.

Anne Cordier, Présidente du CROS des Pays de la Loire
Gilles Cavé, Président de la CRESS des Pays de la Loire

La CRESS déchiffre

Conjoncture des emplois et établissements ESS dans le secteur sportif en Pays de la Loire

De nombreuses réformes ont impacté l’activité des structures sportives sur nos territoires depuis 2010. La crise liée au Covid-19 a contraint les structures à stopper leurs activités puis à s’adapter à de nouvelles contraintes mouvantes dans le temps. Pour autant, en 2021, le nombre d’emplois dans ce secteur d’activité n’a jamais été aussi élevé. Au contraire des établissements employeurs ESS qui voient leur nombre baisser chaque année depuis 2015.

Note de conjoncture – septembre 2022

Sport #ESS, on en parle !

Quel projet sportif territorial pour demain en Pays de la Loire ?

Les conférences régionales du sport ont été instituées par la loi du 1er août 2019 qui porte la création de l’Agence nationale du Sport, mais surtout par le décret du 20 octobre 2020. Elles représentent les instances de dialogue, de concertation et de décision des acteurs du sport au sein des territoires. Elles permettent de construire une stratégie de développement du sport à l’échelle de la région au travers d’un projet sportif territorial (PST) pour une durée de 5 ans. Celui-ci est rédigé par l’ensemble de ses membres sur la base d’un diagnostic territorial qui, au travers d’un état des lieux global, permet d’identifier les points forts en matière de sport sur un territoire, ainsi que d’éventuelles carences en terme de politique sportive. Un programme d’actions sera élaboré au regard des objectifs fixés. Il prévoira également des modalités de suivi et d’évaluation.

En Pays de la Loire, la conférence régionale du sport a été instituée en janvier 2021. Le 23 février 2022, le Think tank Sport & Citoyenneté (Angers) et Audencia Business School (Nantes), le groupement de prestataires retenu pour mener la démarche, ont présenté leurs travaux de diagnostic territorial, qui se conclut par un plan d’actions construit autour de 5 axes : développer et rendre accessibles les pratiques sportives pour toutes et tous ; soutenir et développer le sport-performance ; faire des Pays de la Loire une région phare en matière de RSE dans et par le sport ; faire du sport un levier de développement économique et d’attractivité des Pays de la Loire ; et renforcer les connaissances et mobiliser les expertises via la recherche et l’innovation.

ESS, prêts, partez !

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, organisés en France, sont présentés comme les premiers Jeux durables, inclusifs et solidaires de l’histoire. Les entreprises de l’ESS sont appelées à répondre aux différents marchés liés à l’organisation de ces Jeux. En effet, la SOLIDEO, qui construit l’ensemble des ouvrages pérennes et opérations d’aménagements nécessaires aux Jeux Olympiques, s’est donnée pour objectif de confier 25 % des marchés à des organisations de l’ESS et à des TPE/PME, ainsi que 10 % du chiffre d’affaires sur ces marchés à l’inclusion professionnelle. Ainsi, la plateforme ESS 2024 référence et conseille les acteurs de l’ESS souhaitant bénéficier des appels d’offres en cours et à venir (liste des marchés ici).

Par ailleurs, les collectivités en Pays de la Loire se sont particulièrement mobilisées puisque 273 d’entre elles ont été labellisées Terres de Jeux et 33 en tant que Centres de Préparation aux Jeux, ce qui va créer une émulation autour du sport, notamment via les associations sportives, d’ici 2024. Un rôle que met en évidence Terre de Jeux 2024 dans ses différents outils pour faire vivre ces territoires labellisés.

Ces Jeux ont aussi un impact sur les politiques publiques sportives et les financements engagés pour favoriser la pratique sportive. Ainsi, 987 millions d’euros du budget ont été inscrits au projet de loi de finances pour 2022, soit une augmentation de + 22 %, en partie liée à l’arrivée des Jeux Olympiques en France en 2024 mais aussi pour relancer la pratique sportive, en baisse depuis la crise : création du Pass’Sport et investissements dans les équipements. D’autre part, le 2 mars 2022, a été promulguée une loi visant à démocratiser le sport en France, construite en 3 volets : développer la pratique du sport pour le plus grand nombre (dans le cadre du sport santé ou encore dans les établissements scolaires), rénover la gouvernance des fédérations sportives (en termes de parité et de limitation du nombre de mandats) et assurer un modèle économique vertueux au secteur (notamment pour le sport professionnel).

La crise du Covid-19 et ses impacts

Le secteur sportif n’a pas été épargné par la crise sanitaire, sociale et économique liée au Covid-19. Arrêt des activités sportives, diminution des interventions scolaires, jauges concernant le nombre de spectateurs autorisés, mise en place du pass sanitaire et autres contraintes ont perturbé la pratique et les événements sportifs depuis 2020. Le syndicat employeur du sport, le COSMOS, a publié de nombreuses études sur les impacts de cette crise. La douzième et dernière date d’octobre 2021 et insiste sur la baisse de fréquentation des structures sportives. Leur enquête datant de mai 2021 sur les impacts socio-économiques de la crise révélait quant à elle qu’un quart des structures sportives avaient des difficultés à mobiliser des aides, notamment le soutien ANS aux associations et le fonds de solidarité.

De leur côté, les pouvoirs publics ont largement soutenu les structures sportives : d’après un sondage de l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) fin 2020, 89 % des collectivités locales interrogées ont maintenu leur soutien financier pour la saison 2020-2021 à un niveau identique voire supérieur à celui de la saison précédente. La Cour des Comptes, de son côté, tire le bilan des aides de l’Etat en direction du monde sportif et pointe le fait que les mesures aient été essentiellement tournées vers l’urgence, sans ambition structurelle ni moyens de contrôle. Elle « appelle les pouvoirs publics et le mouvement sportif à mener une réflexion collective sur les modèles économiques des mondes amateur et professionnel. »

Le modèle SCIC

Les pouvoirs publics incitent depuis de nombreuses années les associations à diversifier leurs ressources et leurs publics. Les associations sportives n’échappent pas à cette injonction et font face, par ailleurs,  à la concurrence de plus en plus forte du secteur privé lucratif et de la pratique autonome. Ainsi, en 2019, le Conseil économique, social et environnemental, dans son avis sur l’économie du sport, affirme que « les pratiques hors-structure fédérale concerneraient même aujourd’hui près des deux tiers des pratiquants » et que les associations, seules, ne peuvent pas faire face à l’ampleur de ce phénomène. Il enjoint donc à amplifier la création de structures en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) afin d’intégrer toutes les parties prenantes et d’enrichir l’offre par des prestations marchandes réalisées dans l’intérêt général.

Dans le football professionnel, milieu particulièrement lucratif, le SC Bastia est devenu en 2020 le premier club de football professionnel à adopter ce statut. Salariés licenciés et anciens salariés, acteurs économiques et supporters composent son conseil d’administration. En 2021, c’était le club de Tours qui réfléchissait à ce statut dans un but de « développement économique d’abord et avant tout pour le bien être du local et de ses membres, pas pour le profit des actionnaires. »

Pour aller plus loin

Des collectivités en première ligne

On l’a vu, l’État et les collectivités locales ont maintenu leur soutien aux associations sportives durant la crise. L’État reconnait les collectivités comme les principales actrices publiques et financeuses du sport mais souhaite mieux connaitre leurs actions. Il a ainsi lancé une mission pour atteindre son « objectif de favoriser le développement de la pratique d’une activité physique et sportive pour tous et partout avec une cible de trois millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2024 ». Trois objectifs pour cette mission : réaliser un état des lieux des modalités d’intervention des collectivités territoriales en matière de politique liée au sport ; proposer les modalités de suivi de la mise en œuvre du plan 5 000 équipements sportifs de proximité permettant d’apprécier son impact sur la pratique des Français et sur la réduction des inégalités territoriales d’accès à la pratique et enfin, proposer des modalités innovantes de conception, de contractualisation et de gestion de l’accès aux équipements sportifs, notamment sur les territoires carencés, afin de viser notamment leur utilisation permanente, leur entretien et leur sécurisation. Des propositions innovantes en matière de gestion et de financement des équipements sont attendues dans ce rapport.

Une évolution notable de la pratique sportive

Fin 2020, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) publiait ses derniers chiffres-clés sur le sport. Ces chiffres révélaient une augmentation de la pratique sportive des Français depuis 2008 et montraient que l’activité physique et sportive non encadrée était désormais majoritaire. Conséquence directe : les équipements dédiés aux pratiques libres sont en forte augmentation (73 292 actuellement, soit 27% des équipements sportifs en France). Pour autant, le secteur associatif ne semble pas souffrir de cette diversification des pratiques. Ainsi, « en 2016, 18,9 % des individus âgés de 16 ans et plus adhéraient à au moins une association sportive, soit 1,4 point de plus qu’en 2013 ».

Le sport c’est la santé !

Il est aujourd’hui reconnu que le sport est un facteur important signifiant la bonne santé d’un individu. Or, la crise et les différents confinements et restrictions ont augmenté significativement la sédentarité de la population. Si cette période a permis à certains de prendre un peu de temps pour exercer une pratique sportive ou pour développer leurs trajets à vélo, on observe globalement une augmentation du nombre de personnes en surpoids ou en obésité. Le sport est pourtant considéré comme un enjeu de santé publique et nombre d’associations, notamment, ont diversifié leurs activités pour aller davantage vers le sport-santé, une demande également des collectivités locales. Certains experts espèrent que les JO 2024 pourront faire effet de levier sur cette question que certains considèrent comme la grande oubliée de la campagne présidentielle 2022.

Les enjeux d’une pratique sportive dès l’enfance et l’adolescence

Pratiquer une activité dès le plus jeune âge est un des enjeux sanitaires de nos sociétés sédentarisées. Au-delà du développement physique, la pratique d’un sport participe à l’éducation des enfants et adolescents : dans le rapport à soi et aux autres (motricité, santé physique et mentale, intégrité, sécurité, vie en société, mixité, égalité…), mais aussi en termes de citoyenneté ou encore de préservation de l’environnement. Pour mettre en place cela, l’école est un lieu privilégié. Mais ce sujet est également porté au niveau européen : quelles politiques volontaristes mettre en place ? C’était le sujet d’un cycle de conférence en février 2022, à l’UNESCO, afin de réfléchir collectivement aux enjeux que cela soulève.

Le sport au féminin

Comme évoqué précédemment, un des enjeux dans le monde sportif est le développement de pratiques pour toutes et tous. Favoriser l’accès au sport aux femmes, et ce dès le plus jeune âge, est donc un enjeu majeur. En 2017, le think tank Sport et Citoyenneté (Angers) a co-organisé avec l’Université Paris-Diderot et la Fondation Chanel, un colloque sur le thème « Femmes et sport : à quand l’égalité ? ». A partir de travaux de sciences sociales et de benchmarks internationaux, le colloque s’est penché sur les aspects explicatifs des inégalités femmes-hommes dans le sport et sur des pistes de politiques publiques à mettre en œuvre pour les combattre et améliorer la mixité des pratiques sportives dès la jeunesse, la gouvernance des organisations sportives et l’accès aux responsabilités dans le sport d’une manière générale. En 2021, ce même think tank et la ville d’Angers organisaient la conférence « Egalité, parité, mixité : les enjeux de l’engagement des femmes dans le sport ». 3 points-clés en sont ressortis : accompagner et soutenir le développement du sport de haut-niveau féminin, prendre en compte la diversité des publics féminins et faire du sport un outil d’émancipation et d’empowerment des femmes.

Encourager la pratique sportive féminine c’est aussi l’objectif du projet TouteSport! de la Fédération Nationale des CIDFF en travaillant avec les participantes sur les freins communs à leur insertion professionnelle et à leur pratique sportive. Et en effet, l’insertion professionnelle des femmes dans les métiers du sport et des loisirs est un défi important et permet de favoriser la pratique féminine. Sport et Citoyenneté, avec son projet Des métiers pluri’elles, travaille sur cette problématique également.

Quels métiers dans le sport demain ?

Comme on l’a vu, la pratique sportive s’est profondément modifiée ces dernières années. « Toutes ces mutations nécessitent une adaptation des compétences professionnelles des acteurs du secteur sportif » affirme l’AFDAS, l’opérateur de compétences (OPCO) notamment dans le sport. Avec les syndicats de la branche du sport, il a conduit une cartographie prospective des métiers et compétences pour le milieu sportif afin d’anticiper ces mutations et de proposer les formations les plus adéquates. Retrouvez cette cartographie, les fiches métiers et les mobilités professionnelles proposées ici.

Autres regards sur le secteur

Portrait du LABSPORT, sensibiliser aux enjeux de l’activité physique comme vecteur de santé et de mieux-être

– Saint-Nazaire (44) –

Créé en 2016, le LABSPORT s’est donné pour mission de sensibiliser les personnes aux enjeux de l’activité physique comme vecteur de santé et de mieux-être. L’association a été reconnue Maison Sport-Santé par les ministères de la Santé et des Sports en janvier 2020, ce qui lui a permis de rester ouverte pendant la pandémie.

Portrait du LABSPORT

Portrait de SupporTerre, rendre le monde du sport plus responsable

– Nantes (44) –

Association nantaise qui a pour objectif de rendre le monde du sport plus responsable en favorisant les actions sociales et environnementales, SupporTerre a ouvert la première recyclerie du sport dans la métropole nantaise peu avant la crise. Cette crise sanitaire, sociale, économique et écologique a eu des impacts importants sur le milieu sportif et sur leurs activités.

Portrait de SupporTerre

Temps forts à venir

Des ressources à mobiliser

Accompagnement dans le sport

  • Le CROS – Comité Régional Olympique et Sportif des Pays de la Loire – accompagne et propose des formations sur des thématiques spécifiques (financements, communication, GRH, etc.)
  • Les CDOS – Comités Départementaux Olympiques Sportifs – accompagnent et proposent des formations à destination des bénévoles et dirigeant·es autour de l’emploi
    • Les CDOS 44 et 53 sont également labellisés CRIB Sport (Centre de Ressources et d’Information pour les Bénévoles) pour les associations sportives de leur territoire.
    • Retrouvez tous les CRIB en Pays de la Loire.
  • Profession Sport & Loisirs (Régional – Pays de la Loire et départemental 44, 49 et 72) accompagne dans la gestion des emplois, la gestion administrative ou encore la mise à disposition de personnel.
  • Le CREPS (Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives) des Pays de la Loire, centre de ressources sur la formation, le haut niveau et l’animation territoriale, propose des appuis, accompagnements ou outils à la mise en place d’actions sportives.
  • Les Offices Municipaux du Sport accompagnent  leurs adhérents sur la gestion administrative, associative ou sportive. Des formations ainsi qu’un centre de ressources sont également proposés selon les communes.
  • Les Pôles Départementaux de l’ESS accueillent, informent et accompagnent (création ou développement selon les territoires). Pour en savoir plus
  • Le Dispositif Local d’Accompagnement : Informations et contacts
    Retrouvez notamment tous les outils capitalisés par le Centre de Ressources DLA Sport porté par le CNOSF, Comité National Olympique et Sportif Français.

Financement dans le sport

  • La DRAJES finance le développement de l’accès à la pratique sportive,  sur la promotion des actions de protection et de préservation de la santé par le sport.
  • La Région Pays de la Loire apporte son soutien financier sur plusieurs thématiques : accompagnement aux manifestations, financement de structures handisport ou adaptées, financement des clubs de haut niveau.
  • Les Conseils Départementaux apportent leur soutien à la tenue d’événements, l’acquisition de matériels, ou encore la formation des bénévoles et des dirigeant·es : Département 44Département 49 / Département 53 / Département 72 / Département 85
  • Les communes et EPCI peuvent également soutenir les projets sportifs de leurs territoires au travers de subventions.
  • Fiche pratique de l’Agence Nationale du Sport sur les aides et subventions nationales et territoriales accessibles aux différentes structures sportives.
  • Fiche pratique du CRDLA Sport sur le financement d’un emploi au service du projet associatif.
  • Le programme européen ERASMUS + soutient une action supplémentaire spécifique au domaine du sport : les manifestations sportives à but non lucratif.

Appels à projets

De nombreux appels à projets sont aussi régulièrement émis par des fondations privées et des acteurs publics, pour les découvrir :

Des contacts dans le sport en Pays de la Loire :

paysdelaloire@franceolympique.com
02.40.58.60.75

Cette page sera mise à jour en fonction des travaux et des événements dont nous aurons connaissance. Pour plus de renseignements, contactez :

Karine Fenies-Dupont, responsable Observatoire
karine.fenies@cress-pdl.org

Marie Teyssier, chargée d’études socio-économiques
marie.teyssier@cress-pdl.org