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Coopérative d’Activité et d’Emploi de la Mayenne, Coodémarrage 53 regroupe aujourd’hui une centaine d’entrepreneurs-salariés. Nouvelle étape dans le développement de la structure : l’expérimentation de coopératives éphémères.

Créée en 2003, Coodémarrage 53 propose aux Mayennais désireux de porter un projet d’activité économique : un hébergement, un accompagnement et un statut d’entrepreneur-salarié. Pour intégrer la SCOP (Société Coopérative et Participative) située à Laval, il existe une condition primordiale. Le projet porté doit déjà être déterminé et élaboré, pour que la phase de test soit ensuite proposée. Les étapes suivantes vont du diagnostic de l’activité à l’intégration du porteur de projet par le biais de formations, pour s’acheminer vers la validation du test et la signature d’un contrat (Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise), et enfin démarrer l’activité en question.

« Nous sommes une CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi) généraliste. C’est-à-dire que l’on accepte tous types de métiers. Cela va du paysagiste au professeur de guitare en passant par la coiffeuse à domicile », précise Marie Lancelin, directrice de Coodémarrage 53. Aujourd’hui, une centaine d’entrepreneurs-salariés ont intégré la structure. Et certains sont là depuis dix ans, signe que l’action menée par la coopérative sur le territoire a fait ses preuves et attire de plus en plus de monde. Une situation idéale pour s’attaquer à un nouveau challenge : l’expérimentation de coopératives éphémères.

Pour cette nouvelle mission, l’idée de la coopérative est simple : faire vivre la vie d’entrepreneur, sept jours durant, à un petit groupe d’individus encore indécis quant au lancement de leur activité. Mais attention, il n’est pas question ici de développer un sujet digne d’une télé-réalité 2.0. Les participants, « recrutés par un travail de fourmi de l’association du quartier Saint-Nicolas de Laval », sont là pour expérimenter sérieusement, par le biais de mises en situation réalistes, leur appétence et leurs compétences liées à l’activité d’entrepreneur. Sur cette phase de test très courte et inédite, « le produit n’est qu’un support pour décliner tous les métiers de l’entrepreneur », souligne Marie Lancelin.

Ainsi, les apprentis entrepreneurs sont invités dans un premier temps à : découvrir l’entreprise coopérative et le projet, puis construire leur offre (travail sur les prix, le seuil de rentabilité, le budget, le plan de financement…). Ensuite, avec l’aide de Marco Graphisme, les participants pense leur communication et définissent marque et charte graphique. Puis, ils sont reçus par l’agence de Murat du Crédit Mutuel pour présenter leur projet de création à un banquier. Une fois ces étapes validées, il est temps de passer à la production. Une journée aux fourneaux chez ma Cuisine Bleue pour comprendre le processus de production. Direction ensuite le marché de Laval, pour un moment d’échanges avec des professionnels de la vente en ambulant. Et s’essayer à la vente. Après s’être payé et avoir pris connaissance des opérations comptables, il est l’heure du bilan personnel.

La première session d’expérimentation de coopérative éphémères a eu lieu au début du mois de novembre. L’expérience a accueilli trois participantes (porteuses de projets très variés comme la création d’un food-truck, la vente de bijoux, l’ouverture d’une boutique de cosmétiques) qui ont pu s’essayer gratuitement à la vie d’entrepreneur pendant sept jours. Et les premiers retours sont prometteurs.

Ismaël Martin

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