Iki Iki, colorer les silences et faire du bruit

Des chiffres alarmants et très peu de prévention

À l’origine en 2019, l’association accompagne les enfants sur leurs comportements psycho-sociaux : trouver sa place au sein du groupe, créer ensemble… Une des fondatrices se forme en parallèle de cette activité à l’art-thérapie et à la sexothérapie. Elle constate, à l’occasion des échanges qu’elle a dans des groupes d’enfants, avec les parents ou les personnes suivies en thérapie, que certains d’entre eux sont victimes de violences. Que ces violences sont tues, invisibilisées. Et qu’il existe très peu d’actions auprès des enfants pour prévenir ou détecter ces violences.

Les chiffres établis sont vertigineux : 1 enfant sur 10 en France est victime d’inceste ou comportements incestueux, 81% des victimes de violences sexuelles sont des mineurs, 94 % des agresseurs sont des proches, 95% des enfants de 11 ans ont déjà vu de la pornographie volontairement ou involontairement…

Changement de cap pour Iki Iki

En 2021, l’association prend un tournant. Elle rejoint l’incubateur des Ecossolies pour réorienter l’action de l’association sur l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle et la prévention des violences sexistes et sexuelles. Cette étape permet de faire une étude des besoins du territoire et de valider le changement.

Aujourd’hui, l’association comprend 2 salariées et 25 bénévoles. Ses objectifs :

• proposer une approche originale, polyvalente et bienveillante de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
• prévenir les violences sexistes et sexuelles
• promouvoir l’égalité des genres
• donner voix et autonomie aux enfants.